Valvulopastie mitrale percutanée

Présentation

La principale cause du rétresissement mitral est le rhumatisme articulaire aigu. Il existe néanmoins d’autres causes beaucoup moins fréquentes comme des formes congénitales.

Après un rhumatisme articulaire aigu, il faut environ 15 ans avant pour voir apparaître les premiers symptômes. Le diagnostic de cette maladie se fait par l’auscultation cardiaque, mais le diagnostic de certitude est fait par la réalisation d’une échographie cardiaque qui met en évidence la valve mitrale rétrécie.

Après l’apparition des symptômes, les patients se déstabilisent en 2 années environ. L’essoufflement est la principale manifestation clinique, mais il peut aussi se produire des hémoptysies, des accidents emboliques et des douleurs thoraciques. L’espérance de vie spontanée de ces patients est fortement diminuée.

Sans traitement, l’évolution naturelle du RM se fait inexorablement vers l ‘aggravation.

Traitement

La valvuloplastie mitrale est précédée dans un délai de moins d’un mois par une échographie transœsophagienne pour préciser l’état de la valve et s’assurer de l’absence de caillots dans l’oreillette gauche. Ces caillots sont prévenus par le traitement anticoagulant.

L’intervention requiert une hospitalisation de 2 à 3 jours. Elle se pratique en salle de cathétérisme sous anesthésie locale, ou anesthésie générale si l’on pratique simultanément une échographie transœsophagienne.

Le cathéter à ballonnet est introduit par la veine fémorale. La ponction préalable de la cloison séparant les deux oreillettes permet son passage de l’oreillette droite dans l’oreillette gauche. Le ballon est gonflé quelques secondes une ou deux fois au niveau de la valve mitrale. 

Comme toute procédure de cathétérisme, la valvuloplastie mitrale expose à des complications : hématome aux points de ponctions fémorales, embolie artérielle (< 1 %, risque prévenu par le traitement anticoagulant et l’échographie transœsophagienne en préalable), aggravation de la fuite mitrale pouvant nécessitant éventuellement une correction chirurgicale (< 1%), échec de la valvuloplastie (inefficacité du geste, conduisant à une indication opératoire différée de remplacement valvulaire).

Ces complications restent exceptionnelles, en particulier du fait du bilan préalable qui s’assure que cette technique est appropriée.